vendredi 29 avril 2011

Summer movies

Un petit top des films US qui arrivent. Pas énormément d'attentes, surtout comparé à la fin d'année (le nouveau Mission: Impossible, le Fincher, le second Sherlock, Hugo Cabret, TINTIN, Contagion de Soderbergh, Now d'Andrew Niccols et j'en passe)


Les petits...



The Beaver
Parce que malgré les incidents qui parcourent sa vie, Mel Gibson reste Mel Gibson, et ce film a plus une gueule de retour que son truc moche avec Martin Campbell. Parce que j'ai envie de croire que si Thierry l'a mis de côté pour Cannes, c'est que c'est bon signe...

Everything must Go
Parce que les premières images et le pitch me plaisent. Parce que je ne désespère pas d'aimer un film avec Will Ferrell, mec que j'adore sur format court, mais aucun de ses films ne m'accroche vraiment.

Midnight in Paris
Bande annonce qui n'irrite pas, et puis Paris et Woody c'était Tout le monde dit I love you, et je m'accroche encore à ça. Après, faudrait pas faire le français devant, sinon on va avoir mal.

Crazy Stupid Love
Casting que j'adore (Carrel, Gosling, Stone, Moore), potentiel de film romantique qui paye pas de mine mais amène de bonnes choses.

30 minutes or less
Retrouvaille de Jesse Eisenberg avec son réal de Zombieland. Le pitch est très bon, j'ai espoir.

Les GROS FILMS!!!



Kung Fu Panda 2
Ben oui, moi aussi, j'adore le premier, revu il y a peu et adoré tout pareil, voir plus. Le risque c'est la suite typique d'Hollywood avec TROP de personnages sur la même durée, qui tue le développement des premiers. C'est un art difficile une suite. Espoir tout de même.

Xmen first class
De loin le film que j'attends le plus. Parce que le cast est en or, le réalisateur est un type que j'aime beaucoup (oui, moi j'aime Kick-ass et Layer Cake et j'adore Stardust), les bandes annonces sont jouissive ("Peace was never an option", le sous-marin)...

Super 8
Je n'ai RIEN vu du film, vierge complet, veut prendre ça dans la gueule sans rien savoir. Attente, donc, et peur du buzz vide, un peu.

Green Lantern
Bon, parce que ça a l'air fun, j'ai pas grand chose à dire de plus. Le réalisateur est capable du meilleur (Casino Royale, Goldeneye) et du pire (tous les autres).

Cars 2
La suite du Pixar que je suis le seul à apprécier. La suite non nécessaire (sauf pour le fric, Cars est une vraie vache à lait pour Disney, LE dessins-animé pour les petits garçons), mais j'irai, parce que ça peut le faire, sur une bonne surprise.

Harry Potter and the deathly hallows part.2
Parce qu'après, c'est vraiment fini. Ce sera un peu la séance comme pour Star Wars, le Seigneur des anneaux...Ils ont intérêt à faire ça bien. J'ai peur, et en même temps, j'ai violemment envie de le voir, tant la première partie m'a bien chauffé.

Cowboys and Aliens
J'aime pas la bande annonce, je suis pas convaincu par le pitch, mais comme tout le monde j'ai envie d'y croire...Ne serait-ce que pour le casting, le design visuel...

mercredi 27 avril 2011

Vite lus, vite oubliés

Des romans pas tops...

Terre sans Mal de Martin Lessard

Quand on m'a mis le livre dans les mains, j'ai eu peur. Une histoire de premier contact revisité par un auteur pas connus qui nomme ses bases spatiales comme les plus grands auteurs, ça fait un peu peur.
Et on a cru un temps avoir eu tort. Sur 150 pages, on se dit que bon, allez, c'est pas si mauvais. Les cinquante premières pages racontent l'enlèvement du représentant des hommes, au Brésil, en l'an pouet pouet (vite oublié). On pense à Arthur et ses singes, on se dit "mouais". Puis on découvre la situation internationale dans le futur, les américains sont à la pointe du monde, les quebecquois ont de l'influence et les Chinois sont des méchants pas si méchants parce que les américains sont des enculés pire...Résumé un peu sommaire, mais qui résume bien le propos. Misons que les chinois soient encore en retard dans le futur (ils ne le sont pas actuellement, mais imaginons), misons que le Canada ait son mot à dire (admettons)...le reste passe à peu près, le choix de communication des aliens, leur mode de recrutement. Tout ça est pas mal foutu.
Et puis sur la fin tout s'effondre, on nous propose des réunions au sommet où les échanges internationaux relèvent de la blague (les petits mots québécois ne facilitent pas la chose, désolé), on nous matine une histoire d'espionnage matiné de romance qui sonne bien puis totalement faux (le rapport père-fille-amant bien rance) et pire, cerise, la solution pour unir les peuples...le football (pardon le Jumpfoot)...Rien à dire de plus que de te dire que c'est tout moisi.

La fin m'a donné envie de jeter le livre à travers la pièce. C'est bien de positiver, mais l'union des peuples par le sport, pitié...

MAUL de Tricia Sullivan

Encore un livre qui promet et qui déçoit.
Deux histoire se content dans ce roman de SF totalement à part. La première présente le combat entre deux gangs de filles au coeur d'un supermarché et la seconde la lutte contre la mort de deux des derniers hommes sur terre dans un laboratoire géré par des femmes, l'un porteurs de germes mortels et l'autre enfermé contre son gré.
Difficile de résumer le livre, comme vous voyez. Un livre en chasse un autre, et les deux histoire ne font liens que vers la fin, via des allusions floues.
Le soucis est un peu le même que plus haut. Tricia Sullivan a des tonnes d'idées mais ne parvient pas à tenir le rythme. L'histoire de la bataille dans le supermarché se noie doucement dans le roman d'action sans grand intérêt (avec rebondissements inutiles...), et c'est finalement à l'autre récit qu'on s'accroche, qui se termine, hélas, lui aussi en eau de boudin.
Si l'on excepte le caractère ambiguë du rapport homme-femme dans le récit (qui passionnera certains, énervera les autres), le roman est vide, et se termine à juste titre n'importe comment, sans qu'il y ait une amorce de quelque chose qui rendrait sa justification aux 560 pages qu'on s'est tapé pour en arriver là.
Dommage...

lundi 18 avril 2011

Des films des films des films



J'arrête pas d'aller au cinéma, et je n'arrête pas de ne rien ramener ici puisque le temps d'écrire et l'inspiration me manque. Je m'en vais donc "expédier" un petit paquet de films, histoire de...

Démarrons par 127 Hours

D'abord, je tiens à parler de l'affiche, que j'ai vu 1000 fois, sans me rendre compte du sablier qui s'affichait sous mes yeux, avec un cailloux, qui stoppe le temps. Dès le début du film, on est saisi par ça, le temps qui passe, à toute vitesse, au rythme de la folie du morceau de Free Blood. Illustrer la vitesse pour mieux faire sentir l'immobilisme, d'autres l'ont fait (Seul au monde, avec son démarrage Fedexien). Ici, on ne s'attarde que le temps du générique dans le monde. On est vite seul avec James Franco, homme aventureux, mais pas idiot, inconscient mais pas anormalement imbécile. Je précise ça, parce que j'ai un vrai problème avec les réactions des personnages dans les films. Les films d'horreur sont le climax de cela au sens où 80% du temps, j'ai envie de baffer les personnages, tant le réalisateur, en mal de rebondissements, nous offre l'almanac de la connerie humaine en 2 volumes.
Là, j'avais surtout peur de ça. Et puis non. Boyle ne fait pas un film original, mais offre du temps à son acteur et à son personnage d'éprouver la survie, avec les stades d'essai, de tristesse, de folie...On pense un peu à World Trade Center d'Oliver Stone, avec ses délires, ses "visites"...Boyle s'évertue à servir son sujet avec sa traditionnelle imagination, mode "et si on mettait la caméra là, dans le truc où d'habitude on peut pas", qui peut agacer, mais permet au film de survivre à son caractère huis-clos.
Au final, 127 heures est une épreuve d'endurance pour les nerfs qui permet à son acteur de se déchaîner, et à moi de me réconcilier avec Danny Boyle dont j'aime tous les films sauf ses bondieuseries lourdingues que sont Millions et Slumdog Millionnaire...

Never Let Me Go était un film que j'attendais plus qu'énormément. Le livre d'Ishiguro, je l'avais lu l'été précédent, et adoré. Son ambiance sourde, sa surprise finale, sa chanson entêtante (et cette capacité à la faire passer par la lecture, comme si on avait tous ressenti un jour cette chanson obsédante). Bref, l'idée de voir un réalisateur intéressant (Mark Romanek, clippeur génial et pote de Fincher) se pencher sur ce film, à l'univers croisant les vestiges du jour et Gattaca, était propre à générer des attentes.
Et puis Romanek s'est pris les pieds dans le tapis. Jamais assez l'un, jamais assez l'autre, le film se transforme en illustration froide, jamais trop sûr d'où il doit aller. La chanson est plus ou moins zappé, le fond de l'histoire crève vite, et l'histoire d'amour crève toute seule. Le film est trop court, et même si les acteurs sont très bons, on a l'impression de voir une version abrégé d'un truc qui aurait pu être grand.


Winter's Bone, je passe vite dessus. Le film est porté par une belle ambition, un certain suspense. Mais j'ai trouvé le film souvent trop étouffé, dénué d'empathie pour le destin de ses personnages. Et puis très vite, le personnage le plus important devient le second rôle John Hawkes, dont le destin familial revêt plus de force que celui de sa nièce dont on se fout un peu. Un film qui se suit cependant sans jeter des cailloux.


Sans transition, Morning Glory. Changement super violent d'univers. Comédie romantique sur des petits rails, la jolie Rachel McAdams en Working Girl face à Diane Keaton et surtout Harrison Ford (hey, Working Girl, déjà...hum). Derrière la caméra, Roger Mitchell, réalisateur du génialissime Notting Hill (si si) et du très intéressant Dérapage Incontrôlé (avec Ben Affleck, Samuel L. Jackson). Et donc, un film bien balisé, un beau gosse, des difficultés avec un râleur (Harrison fait très bien Meryl Streep, mais pas aussi bien que Steve Carrell dans The Office, mais c'est juste pour ceux qui ont vu le fameux épisode).
Le petit truc en plus, c'est le talent et l'énergie des comédiens, une mise en scène classe qui ne s'effondre pas dans les grosses lignes dessinées par le scénario. Le film est donc plaisant, voir même drôle par instant, ce qui est de plus en plus rare avec ce genre de produit sur-consommé. Bel effort!


Un vrai naufrage? Oui, Adèle Blanc-sec en est un. Luc Besson est mort il y a maintenant quelques années, entachant son parcours précédent de façon presque irrémédiable. Difficile de ne pas se demander si nous avons été tolérants jusqu'ici ou s'il a changé. Reste qu'Adèle Blanc-Sec est un cauchemar, un faux film pour enfant, une sous-sous-sous idée d'Indiana Jones toute foirée. Les comédiens sont affreux de cabotinage et la mise en scène n'arrive jamais à relever tout ça. J'ai peur pour Aung san su ki, vraiment...


Bien plus intéressant, le douloureux Inside Job, découvert en DVD comme le précédent. Narré par Maaaatt Daaaaaaamon, le film relate comment les banques américaines, au nom de la prospérité au complètement enculé le monde. Le film procède d'un ton très violent, agressif, entre tableau, images d'archives et interview (à la William Karel), ne cherche jamais à s'apitoyer, mais semble surtout servir de charge pour obtenir des condamnations. Efficace, et flippant. A voir en fin de mois, quand le salaire tombe...(ou pas)

Bon, je m'arrête là, je reviens bientôt avec un avis plus long sur des vrais bons films, notamment le barré et réjouissant Rango et le sombre et glorieux Fighter!