mercredi 28 septembre 2011

Quelques pistes musicales du moment

Pour soulager mes vinyles de Bon Iver et Metronomy (définitivement les albums of the year, donc), j'écoute donc, ces temps-ci:

Le très reconnu album de Death Cab for Cuties, encore peu écouté, mais j'aime ce que j'entends


Washed Out, recommandé par les amis de Metronomy, et dont l'écoute est très agréable!


Cults, ça c'est de la bonne chose qui m'a attiré l'oeil à la pochette et mes oreilles ont suivi!

Le dernier album des gens biens d'Elbow, qui ne déroge pas à la règle, c'est très bien...A voir sur la longueur.


l'envoutant album de Friendly Fires, vraiment très bon (il me faut écouter les autres)


L'ancien album d'Alexis Murdoch, d'où sont extrait le meilleur de la BO d'Away we go

Et le très doux album de The Civil Wars, qui fait très bien passé les après midi ensoleillés...


J'ai pas mis des raccourcis pour tout, mais vous n'êtes pas manchot, hein!

mardi 27 septembre 2011

Wasteland


La technologie depuis 2008 a bien évolué. Et les moteurs d'univers virtuels autrefois merveilleux deviennent aujourd'hui un peu "vieillot". Le moteur d'Oblivion a pris un sacré coup...

Ma première rencontre avec Fallout 3 a été bien mauvaise. Le graphisme austère, la gestion des objets (via une interface spécifique) déstabilisante (début de jeu sans arme puisque incapable de comprendre comment les mettre en place), difficulté outrancière...Rien n'y faisait.

Et puis, comme je me raccroche souvent à ma doctrine "finir les jeux" (sauf catastrophe type "The Conduit"), j'ai relancé la machine, et, profitant de ce temps que les médecins m'ont prescrits, je me suis immergé dans un des jeux les plus vastes et délirants que j'ai vu.

Fallout 3, c'est un univers GIGANTESQUE. Ceux qui pensent que Rockstar offre des cartes vastes avec Red Dead Redemption n'ont jamais joué à ça. Tu rentres dans un bâtiment, au hasard, et tu y restes 3 heures, vu tout ce qu'il y a à explorer (et c'est pas marrant parfois, comme ça m'est arrivé dans ce foutu hôtel).


Fallout 3, c'est la fin du monde, le post-apocalyptique bien senti: on côtoit animaux sauvages "modifié", bandes de mercenaires errantes, monstres et autres joyeusetés. Le troc prévaut, la monnaie est la capsule de bouteille de coca, et les armes cassent...

Un univers où on crève souvent, où tout est à refaire et où on peut choisir de servir le mal ou l'abattre en pleine tête, tout est possible...Et c'est finalement ça qui est génial. Tu peux faire ton shopping avec des vendeurs d'esclave ou atomiser le village, c'est selon ta conscience ou ton engagement.

Une liberté jouissive, l'envie de le refaire en mode "bâtard", en tuant plutôt qu'en aidant, en anéantissant le monde "pour voir". Envie de retourner dans le monde pour voir les limites de la carte...


Une découverte tardive n'en est pas moins une découverte. Fallout 3, trois ans après sa sortie, c'est toujours du bon, du très bon.

mercredi 21 septembre 2011

Une maison faite de branches...


J'ai longuement repoussé l'écriture de ce texte, parce que j'ai longtemps ignoré ce qu'incarnait pour moi le dernier film de Lars Von Trier, longtemps je ne maîtrisais pas tout.

Lars est un réalisateur dont je m'étais promis de ne plus voir un film après l'affreux Dogville. J'ai longtemps pensé que c'était la bande annonce, douce (pour lui), la beauté des images, le casting ou encore la perspective de voir Kirsten Dunst nue (oui, soyons honnête, pas mal y ont pensé, j'en fais parti, je ne le cache pas), qui m'avait fait changé d'avis.

En fait, plus que tout, c'est le titre du film, ce mot qui symbolise tant, qui m'a conduit dans la salle de cinéma.

Melancholia. Le plus beau nom pour une belle chose qui nous détruira tous...J'avoue même avoir eu la haine que ce si beau titre échoue dans les mains d'un réalisateur que j'aime si peu.

Et dès les premières images, j'ai laissé de côté les préjugés, les rancoeurs et le mauvais esprit. Dès l'ouverture, cette chute d'oiseaux, cette mariée, j'étais tout à l'écoute d'un film qui allait remuer mon côté sombre, qui allait fouiller là où mon esprit divague, mon dark passenger, celui qui ne plait pas et que je côtoie de trop près parfois.

Melancholia met en scène une fin du monde, mais pas de la manière dont on l'a envisagé encore et encore, avec toute la rage et l'amertume habituelle. Non, ici il n'est question que de quelques personnes, isolées, qui assistent sur des chaises de jardin à la fin.


L'idée, simple, n'en est pas moins terriblement séduisante et sujette à tant de matière sombre.

Tout commence par un mariage qui dérape, comme une mise en scène où personne ne semble y croire. "Es tu sûre de vouloir faire ça?" demande Claire à sa soeur Justine, belle enfant ayant trouvé une bon emploi et un beau mari et qui va faire un beau mariage. Mais Justine, à l'heure de sa gloire, est rappelé par son passager à elle, et petit à petit, sombre dans un désir violent de laisser tout éclater à sa guise. Placer des tableaux de mort sur les murs, coucher avec un inconnu, planter son nouveau fidèle, démissionner de cet emploi qu'elle déteste. Justine se rend compte que Melancholia arrive, et elle se laisse faire à ce qui est en elle, qui a toujours été.

Dès lors démarre une seconde partie où Justine est une ombre, consommée, vivant le réel comme un bel apocalypse. Claire, survivante prend les rennes du film. Et nous de suivre, de nos yeux, l'exploration méthodique d'une fin du monde, les achats de dernières minutes "au cas où", la fascination pour l'explication scientifique...


Le film devient terriblement touchant avec Claire, qui touche à l'autre versant de la mélancolie, une forme de combat "parce qu'on n'a pas le choix", mais dans le cœur la peur terrifiante de la fin de tout, une peur qui menace. Les deux sœurs sont toutes deux liées à la planète, au mot. Le film n'ignore rien du sens de la mélancolie et s'articule aussi fortement que possible sur ces deux versants, celle qui abandonne et celle qui s'accroche non par volonté mais par manque de choix.

Melancholia est un film réellement dépressif, au sens brut du terme et c'est en cela que sa fin du monde, mort consciente, est si glaçante. Face à la fin, chacun réagit à sa manière, fuient, hurlent ou se construisent une maison faites de branches, un artifice pour mieux accepter. Car il n'est rien, au final, qui puisse combattre ce mal-être, qu'une construction imaginaire où l'on trouve la paix, qui ne résout rien mais apaise.


Il y a quelques années, je me baladais dans une expo parisienne qui m'avait tétanisé à l'époque parce qu'elle m'avait étrangement parlé: mélancolie. C'était au grand palais et sa visite visait à entrevoir le sens du terme à travers les œuvres et les textes d'artistes d'époques et d'origines différentes. Il y avait souvent des sourires sur les tableaux, accolés à des cranes, des jardins où régnait un élément de chaos...C'était cela qui m'avait parlé. Chez Hopper, la mélancolie prenait la forme d'une femme seule dans un coin de cinéma, qui s'isole et ne semble pas arriver à partager le plaisir des autres. Comme une mariée qui ne pourrait vivre ce rêve qu'on lui offre, rattrapée par un vieux démon.


Melancholia est un grand film.

lundi 19 septembre 2011

Alors le disque de l'année (pour l'instant)

Metronomy?

Ou Bon Iver?

Difficile choix. Le second tourne en boucle sur la platine depuis avant hier, dès que je suis seul...Et c'est juste la plus belle chose qui soit...Même la pochette est splendide.

Mais bon, le premier correspond un peu légitimement comme l'invincible disque de l'année...

Une première place commune est à envisager.

Sinon, c'est moi ou c'est un peu mort la musique cette année? Ai-je raté des choses essentielles?

Attendons peut-être miss Feist, qui risque de mettre tout le monde d'accord.

170


C'est le nombre de livres que j'ai à lire chez moi.

Du Asimov, du Ballard, du Dick, du Herbert, du Malraux, du Brautigan, du Coupland, du Pynchon, du Flaubert, du Palahniuk, du Clarke, du Patrick O'Brien, tout Sherlock Holmes, du Rushdie, du Auster, du Hustvedt, du Safran Foer, du Graham Greene, du Le Carré, du Pevel, du Gemmell, du Gaiman...

Tout ça, tout ça...

Et j'en passe...Et j'emprunte encore des livres de ma bibliothèque.

Je suis fou, je ne vois que ça.

Brèves de...série




Achevée, Misfits, série où des jeunes accomplissant des TIG (Travaux d'Intérêts Généraux) sont frappés par un orage mystérieux, l'accident les dotant de pouvoirs surnaturels. Ou comment une série anglaise se permet de renouveler un peu le genre en multipliant les possibilités de situations qu'autorise un tel point de départ. Les épisodes mettent en avant chacun des personnages, développant l'épisode autour du pouvoir du héros, histoire et mise en scène se joignant pour réellement mettre en valeur ce dernier, ses avantages et les souffrances qu'il confère. Une série qui fonctionne bien, mais qui au final est un peu inégale, suivant les personnages mis en avant. L'ensemble est cependant un vrai pas en avant en terme d'originalité et d'inspiration (là où une série comme Heroes crevait trop vite dans un excès de n'importe quoi).


Sinon, j'essaie de me mettre à 30 ROCK, surtout depuis que j'ai appris que Jon Hamm apparaissait dans la série (et aussi pour Tina Fey). Et si la sauce finit par prendre (mais doucement) au dixième épisode de la série, c'est difficile d'y voir autre chose qu'une série fourre tout où se cotoit le très bien (Tina Fey, Alec Baldwin), le sympa (Jane Krakowski) et l'insupportable (Tracy Morgan et Jack McBrayer). Mais bon, je persiste jusqu'à Don...Parce que bon, voilà.


Terminée, aussi, la saison 2 de True Blood, avec plus d'Alexander Skarsgard (j'adore son personnage, le vrai vampire intéressant) et l'arrivée de la très canon Deborah Ann Woll dans le rôle de vampirette (j'ai un faible, j'avoue). La série prend un peu d'ampleur dans la saison 2. L'histoire de la sorcière est sympathique et surtout, le délire de la secte religieuse (et sa miss blondasse géniale) m'a accroché (même si son dénouement déçoit). Bref, une série qui fonctionne, finalement, alors qu'au bout de quelques épisodes j'avais lâché l'affaire. Disons qu'à force de lire des histoires de vampire, on finit par y prendre gout. Et la présence d'Evan Rachel Wood en Reine des vampires achève de me convaincre de poursuivre sur la saison 3.



Sinon, je termine en évoquant le petit phénomène télé de la rentrée, Bref, qui s'il ne perdure pas au même régime que sur ses premiers épisodes (ça semblait impossible), semble ouvrir la voie à d'autres programmes courts qui effaceront de notre mémoire les affreux Samantha Oups et autres stupidités du genre. Courage, on y est presque.


Prochaine séries: Walking Dead (ayé, on s'y met), Luther (avec l'excellent Idris Elba), Treme (par les créateurs de The Wire), True Blood Saison 3 (voir plus haut) et on va redonner une chance à Louie (deux épisodes m'ont bien dégonflé, mais je vais un peu persister).

Brèves de...BD

Oui, parce que je lis aussi, pendant que je n'écris pas sur ce blog.

Commençons par la BD

Je démarrerais en hurlant une nouvelle fois mon amour pour les BD de Christophe Blain. Isaac le Pirate, Donjon Potron Minet (le meilleur), Gus, Quai d'Orsay...


Et là un projet complètement en marge, une bd livre de recette, ou plutôt un regard sur l'art français qui nous catégorise le mieux à l'étranger, la gastronomie. En cuisine avec Alain Passard est un petit bijou. D'abord parce que le train rapide et les textes de Blain semblent fait pour décrire et faire ressentir l'amour de la cuisine, de sa préparation, l'art et le génie qui émane de ces vrais dieux que sont les grands chefs cuisiniers. Le livre s'articule entre recettes accompagnées du "geste" du cuisinier et moments de la vie du restaurant, de l'intérieur. Tous ces moments merveilleux qui se lisent dans l'ordre, d'affilé pour ceux qui n'ont pas le temps, ou de temps en temps, pour se donner envie de concevoir ou de consommer...Magique.


Evoquons rapidement l'excellent troisième volume des Sentinelles, de Dorison et Breccia, qui met en scène un affrontement entre le héros français (sorte de Iron Man au coeur de la Première Guerre Mondiale, dont le corps, altéré par un scientifique, lui confère une force supérieure) et un autre héros altéré, allemand cette fois. L'intervention du gaz et de la belle hypocrisie des fiers font de ce volume le plus fort de la série et confirme que Dorison est vraiment un grand scénariste. Allez, Xavier, vite, le dernier volume de Long John Silver. VITE!!!


Evocation rapide de la série fantasy de Lewis Trondheim (oui, celui que tout le monde aime, mais que certains aiment à casser parce que trop populaire). Ralph Azham est une sorte de Donjon-bis, ou plutôt l'après Donjon pour Lewis Trondheim, qui semble être définitivement passé à autre chose (grosse tristesse d'écrire ceci). Mais Ralph Azham demeure, encore, une belle réussite pour Trondheim, manquant un peu d'originalité, mais maintenant ce qui faisait le bonheur des lecteurs de donjon, ce mélange d'humour, de fantastique et de macabre. Le dessin est impeccable (moi je lasse pas encore des canards), l'histoire tient la route, et la suite s'annonce encore plus ample à chaque volume.


En restant sur Trondheim, j'ai été intrigué et amusé (critique très très brève, là) par Omni Visibilis, un projet entre projets, qui s'est avéré une lecture très amusante, dans son genre. J'ai imaginé un album d'aventure sans lapinot sur le thème, j'imagine que Lewis en a un stock dans son armoire...


Julien Neel a également bien percé avec sa nouvelle création, le viandier de Polpette, qui continue de montrer le talent du créateur de Lou. Je me souviens avoir découvert Neel avec Chaque Chose, devenu l'une de mes BD préférées. Puis j'ai découvert Lou, dont ma compagne était fan, et accrochait malgré moi aux aventures de cette gamine à l'entourage peu ordinaire. Et voilà qu'il revient avec un album qui se démarque largement de ces précédentes oeuvres. Chronique ouvrant sur une possible extraordinaire suite, Le Viandier... est impossible à raconter. Ce qu'on en dira, c'est qu'il émane de ces pages un atmosphère, une vie bien à elle, qu'on a envie de gouter et de découvrir. Un univers magique à plus d'un sens, qui laisse espérer une suite tout aussi fantastique, voir même plus encore...



Plus macabre, la sortie de Blood Circus de Guillaume Clavery et Paul Drouin, déjà auteurs du déjanté "On the Road", édité chez KSTR. Blood Circus mèle beaucoup d'éléments les uns aux autres, les débuts de la psychanalyse, de l''interrogation" sur les germes du crime et au détour l'évocation de deux univers, celui de l'Irlande du début du XXème Siècle (avec sa famine et les croyances obscures qui l'accompagnait) et le monde communautaire d'un cirque survivant au milieu de tout ça. L'histoire est complexe et sordide (c'est peu de le dire), mais aussi touchante quand elle touche aux détails de la vie sur la route, d'un amour naissant et d'éléments qui par touches humanisent le récit. Mais c'est la conclusion qui achève le lecteur, et emporte le tout. Quelques planches presque vides qui, tel la fin d'un Se7en, renversent le jeu, et densifie le tout, et donne envie de tout relire, pour mieux voir les subtilités qui nous ont échappés.



Enfin, concluons cette page BD par un autre coup de coeur, la suite (supérieure à l'originale) de Grandville, intitulé "Grandville, mon amour". Sorte de Blacksad (la beauté en moins, le scénario en mieux) où les héros sont des animaux humanisés, Grandville met en scène un inspecteur brutal et son acolyte ingénieux, tous deux britanniques, enquêtant au sein d'un monde uchronique où la France a remporté les batailles napoléonienne et l’Angleterre est sous domination française. Si le premier épisode ressemblait à une enquête Holmesienne (ça se dit?), le second est une pure histoire de vengeance brutale, sauvage au coeur du crime parisien. La violence sied au personnage de Lebrock, qui fait face à un méchant à sa hauteur, un tueur psychopathe des plus dégueulasse...Roman graphique brutal, au dessin plus affiné que sur l'album précédent (déjà très bien), "Grandville Mon Amour" est un incontournable, selon moi. Remercions encore Milady Graphic qui nous sort régulièrement des perles comme celles-ci.

J'aurais aussi pu évoquer les derniers volumes de Scott Pilgrim, ma déception à la lecture du fauve d'or du dernier festival d'Angoulème, l'excellente série Métronom' ou encore la lecture mi-figue, mi-raisin de Joséphine de Pénélope Bagieu (le troisième album domine vraiment), donc le blog fonctionne encore parfaitement (et bientôt un album avec Boulet, ça c'est attendu)...Bref pas mal de choses qui méritait une entrée, mais le temps me manque. Peut-être après Polina, qui traine sur ma table de chevet...

Impatience...


Voilà, le compte à rebours est lancé, et le marketing viral tout particulier pour The Girl With The Dragon Tattoo, le prochain film de David Fincher, est enclenché.


Et plutôt que de faire comme d'habitude, tout a démarré par une red band trailer (comprendre une Bande annonce non censuré) diffusée "illégalement" sur le net. Puis l'affiche avec Rooney Mara nue entouré par Daniel Craig. Et enfin et surtout le site mouth-taped-shut , petit bijou révélant de manière magique ce que sera le film.


Il y a deux jours, le monde de la critique s'est déchaîné en découvrant 8 minutes du film, une longue bande annonce qui montre du dialogue, Rooney Mara en mouvement, en parole. Ce qui a suffit à en convaincre certain de la crédibilité du personnage.



Pour ma part, un an après la lecture du premier épisode, j'ai attaqué la lecture des deux opus suivants. Et dire si mon impatience a encore grandit. Lisbeth Salander, déjà un personnage incroyable, prend vraiment la dimension qui la rend culte chez certains. Et rien à dire, Rooney Mara a l'air d'être vraiment le meilleur cast possible (je me souviens avoir pensé à Kristen Stewart lors de la lecture du premier, autre casting envisageable, mais limite trop jeune).

Bref, impatience, titre de ce texte, parce qu'il reste encore 121 jours avant la sortie France de Millenium 1, les hommes qui n'aimaient pas les femmes (titre français).

C'est loin 2012...Vivement.