mardi 16 août 2011

brèves de ciné

Quelques news et critiques rapides, pour combler le retard...

Je passe très vite, ainsi, sur les gros navets que sont RIO et Cars 2. C'est l'année de la lose pour l'animation, après les orgasmes de l'an dernier (Mr Fox, Dragons, Toy Story 3). Guère que Rango et Kung Fu Panda 2 à se mettre sous la dent, et ce ne sont pas des grands films au sens propre du terme. Malus particulier à Pixar qui signe ici, et de loin, son pire film, un monument d'agaçant (tuons Martin), au scénario d'une platitude absolue. Que s'est-il passé entre l'année dernière (le meilleur) et cette année (le pire)?


Enchaînons avec un très bon film: Mes Meilleures Amies, titre français de "Bridesmaids" est donc la comédie de Paul Feig, créateur de Freaks and geeks, dont on parlait il y a peu. Et fort est de constater que le film est une petite réussite, dans son genre. Certes, le film navique difficilement entre deux vagues, celle de la comédie potache (où, pour une fois, les filles ne sont pas proprettes, et c'est tant mieux) et la comédie romantique (que le film vend un peu trop, risquant de surprendre un auditoire en quête de romantisme...ceci dit, ça peut être la très bonne surprise). Et si le film démarre à fond les ballons, il s'essoufle un poil sur sa fin. Demeure l'énorme et fabuleux abattage de Kristen Wiig (dont le talent enrichissait déjà l'excellent Whip it, et fait les beaux jours de Saturday Night Live), qui obtient avec ce film la carte de visite dont ont besoin les comédiens du SNL pour devenir des stars de cinéma à part entière. Énorme carton aux USA, le film mérite mille fois qu'on s'y attarde, ne serait-ce que pour la monumentale scène d'essayage de robe qui fait pleurer aux larmes.


Toujours dans les bonnes surprises, la renaissance de La Planète Des Singes, supervisée par Rupert Wyatt, est une autre belle réussite. Contradiction de mon message précédent (sur Super 8), le film prouve qu'on peut faire du neuf avec du vieux. A l'opposé du naufrage Burtonnien qui se contentait d'appliquer plus ou moins bien sa sauce perso au film original, Rise of the planet of the apes tend à montrer les prémisses du changement de la planète Terre, où un scientifique, voulant guérir la maladie d'Alzheimer en l'étudiant sur des singes, développe l'intelligence de ces derniers...Le film, fort heureusement, évite de s'éterniser sur les humains du film, plutôt mauvais (James Franco et Freida Pinto en scientifiques, ça ne fonctionne pas, cette dernière parvenant à mal jouer les 12 lignes écrites pour elle). Il se concentre sur la condition de César, le singe recueilli par le scientifique et qui nait porteur des altérations génétiques le rendant plus intelligent. Son évolution constitue le coeur de l'intrigue et le travail d'Andy Serkis ajouté à l'intelligent traitement de l'affaire font du film un vrai bon film, passionnant, émouvant, à mille lieux de ce qu'on attendait, parsemé de séquences grisantes à souhait.

lectures d'été - Le sabre de sang T.2 (Thomas Geha)


Le Sabre de Sang T.2, histoire de Kardelj Abaskar.

Le premier tome se terminant sur un climax aussi sanglant et sombre, on ne pouvait démarrer le Sabre de Sang 2 que mort d'impatience. On découvre que le héros de second volet est un survivant de la première histoire.

Kardelj a survécu au sabre de sang, grâce à la magie régénératrice du sort qui l'habite. Exilé de nombreuses années, recherchés par son ancien ami, devenu un tyran, il se décide enfin à mettre fin au règne sanglant de Tiric Sherna

Tant de bonnes choses dans ce second opus. Le premier volet laissait une place majeure à l'action, c'était son point fort, c'était le personnage de Tiric. Le second laisse plus de place à l'univers que Thomas Geha a crée pour son histoire, nous contant la genèse de son récit, les drames sous-jacents et créant au passages deux personnages magiques, le Masque (protecteur et tueur silencieux des tributs voyageuses, les Carmintrao) et le fils même de Kardelj, dont les origines et les "potentialités" en font un futur personnage clé (si suite il y a...)

Le développement du personnage du masque est particulièrement intéressant au sens où son histoire est truffé de trous et qu'on en vient à fantasmer sur ce personnage à la vie et au destin étrange. Un vrai héros de spin-off, en somme (Thomas, si tu nous lis).

Oui, parce que quand je lis ce livre, j'ai envie d'en lire plus. Autant le premier tome, par sa concision, et son caractère centré sur la vengeance de Sherna, semblait se suffire, ici, on se prend à loisir l'envie de plonger un peu plus dans le monde qui entoure le héros. Tous les personnages secondaires ont leur intérêt et le livre aurait peut-être gagné à plus les développer. Ceci étant, la difficulté est toujours de ne pas faire trop de digression, de ne pas noyer sous les descriptions un récit par ailleurs fluide et passionnant.

Parce que Geha sait y faire. Notamment dans les rebondissements, et l'action. On se retrouve à ne pas pouvoir lâcher le livre, tant l'immersion se fait simplement, comme sur le précédent volume.

Pas fan de la nouvelle couverture, pour émettre une critique...La première couverture était beaucoup plus originale que cette dernière, fade à souhait. Dommage.

Au final, on conclurait par souligner la grande qualité de cette série. Thomas Geha offre un univers riche et des personnages forts, et ce sans jamais ennuyer ou tomber dans les classiques clichés du genre. Synthétique, efficace, poignant...Le premier était une bonne surprise, le second est une confirmation.

Et continuer d'écrire "longue vie à Critic" (dont je n'ai pas pu avoir le dernier polar, parait-il très bien...si jamais on me lit...)

vendredi 12 août 2011

An Amblin Studio Production (un été 80's, part.2)


Place à la tradition 80's, avec le cinéma maintenant. Il faut absolument aller voir "Super 8", film qui saura trouver une vraie place de choix dans le cœur de tous les amoureux éperdu des productions Amblin de l'époque, les Goonies, Retour vers le futur, Poltergeist, Gremlins...avec JJ Abrams dans le rôle de Robert Zemeckis ou Joe Dante.

Dès le logo, on a l'impression de voyager dans le temps. Et le film de revenir à l'époque où Abrams, réalisateur et scénariste, avait lui-même 13 ans, 1979, une année marquante, une période où les Aliens étaient un vrai pur sujet de cinéma, chez Ridley Scott, Lucas ou Spielberg lui-même avec Rencontres du troisième type. Une année pivot qui marque, par bien des aspects, l'entrée dans une nouvelle ère, dont nous avons fait le thème de ces notes.

Et le film de nous conter les mésaventures d'enfants, réalisateurs de films d'horreurs en herbe, qui assistent au crash d'un train dans lequel voyage un passager peu commun. Et quand la bonne vieille "suburbs" (terrain favori du cinéma de cette époque là) devient totalement folle et que les gens disparaissent, personne d'autre ne peut résoudre le mystère et sauver le monde que nos héros en herbe.

Le canevas est un classique, on connait les personnages, leurs angoisses, leurs problèmes, leurs hantises...Tout est là, et tout se déroule comme à la bonne époque (y a même des petits clins d'œil nostalgiques en passant), sans accroc. Alors qu'est-ce qui fait de Super 8 un bon film?


C'est très simple. C'est le pur et évident fait que même si la recette est ancienne, elles n'en demeurent pas. Super 8 amène certes un peu de nostalgie au spectateur habitué de summer movies, mais rappelle surtout une époque où le spectaculaire servait une petite part de rêve, où le cinéma ne cédait pas nécessairement à une certaine facilité, s'appuyant sur une avancée technologique (comme la 3D) ou un effet de mode.

La difficulté du grand spectacle de nos jours est d'échapper à un certain formatage "geek" qui semble se concentrer sur une certaine approche du cinéma, entre modernisation outrancière de l'habillage et des personnages et mythologie épique revisitée de façon trop régulière, à l'épuisement.

En effet, un trop grand nombre de franchises récentes semblent vouées à sombrer dans un formatage scénaristique reposant sur une mythologie serialisée par ailleurs étouffée par un modernisme qui tue dans l'oeuf l'ambition que pourrait revêtir de tels projets. On citera récemment la galerie de jeunes dans le dernier X-men, qui n'amène rien d'intéressants et ne sont là que pour raccrocher le public "MTV". On citera les personnages stéréotypés de Transformers, revêtant chacun un cliché sur les épaules, notamment le personnage féminin dont le seul rôle est d'être belle à l'écran pour faire fantasmer le consommateur...


Sans compter le trop grand nombre d'adaptations, des comics aux jouets, sans jamais tenter de créer et mettre en œuvre des personnages nouveaux et frais. Le Super-Héros, devenue une vraie vache à lait pour le cinéma, en finit par incarner, en quelque sorte, tout ce qui ne va pas, et les récents échecs (qu'on pourra relativiser par la capacité des studios US à sur-distribuer de tels films) montrent un épuisement et une lassitude qui ne peut que grossir et que Christopher Nolan ne saura pas seul vaincre. Combien de navets ou de ratages doit-on à Marvel pour un bon X-men, un Hulk créatif?

Super 8 parvient, tout en s'employant à pasticher et rendre hommage, à s'arracher aux effets de mode, et en devient un point encourageant, le signe d'un désir de retour aux façons anciennes, quand les films d'été étaient des scénarios originaux portés par une industrie renouvelée, et où les réalisateurs avaient à cœur d'amener des nouveaux héros dans le divertissement. De cette époque il semble encore possible de trouver la recette de bons films de divertissement.


Alors on pourra prétexter que tout ça est du discours de vieux con, ou qu'en l'occurence Super-8 n'est qu'une pastiche d'une époque, qui n'a rien d'original, qu'on pourrait dire ça chaque année... C'est sûrement un peu vrai...Mais c'est ce que le film m'inspire, après m'être tapé tant de déceptions ou de passages à vide.

Et l'accueil réservé au film d'Abrams, chez nous et aux USA, au cœur d'un été bien bien terne, me démontre que je ne suis pas le seul à le penser. Et celui réservé à Captain America, signé par l'old school Joe Johnston, prouve que c'est encore dans les vieux pots...

mardi 9 août 2011

I don't give a damn 'bout my reputation (un été 80's, part.1)

Une douce exploration dans l'une de mes petites obsessions de l'été, la nostalgie pour le savoir-faire des années 80. Cette réflexion est né de deux visionnages, au cinéma, le film de J.J. Abrams, Super 8, et à la télévision, la découverte de l'excellente série Freaks and Geeks.


Commençons par la série. Pour l'histoire, elle est signée Paul Feig, actuel réalisateur de Bridesmaids, carton au cinéma US, qui sort chez nous sous le titre parfait de "mes meilleures amies" (et encore, on a échappé à "very bad wedding") et Judd Apatow (le monsieur qui a signé pleins de choses, comme 40 ans, toujours puceau, En cloque, mode d'emploi...).

Cette série introduisait (pour l'histoire, toujours) un paquet d'acteurs "en devenir", aujourd'hui plus réputés, comme James Franco, Jason Segel (le Marshall de How I met your mother), Seth Rogen (le grand habitué des films "Apatow") ou encore Linda Cardellini (Urgence), et même Ben Foster ou Shia LaBeouf (tout minot). Et puis il y a l'éternelle Busy Philips (qui ne vieillit pas, ne change pas...), insupportable partout (Urgence, Dawson, Cougar Town...). La découverte de tous ces acteurs à leurs débuts, et leurs talents, compte beaucoup dans la cote d'amour voué à la série.

Surtout, Freaks and Geeks était une série qui, plus que le pastiche amusant (comme le très bon that 70's show), épousait littéralement une époque et se référait fortement au cinéma culte de cette époque, d'un côté John Hughes et ses comédies dramatiques, qui berçaient notre belle époque "vidéo-club" et de l'autre les productions Amblin et Lucas ou encore Star trek, qui en leurs temps marquaient la naissance cinématographique du geekisme (certes déjà bien présent, puisque Spielberg et Lucas en sont le fruit).


La série est également marquée d'un profond désir d'exploiter les clichés de tous ces personnages, pour mieux les détourner, les rendre plus intéressants, moins prévisibles. On a tous les "instants imposés", certes, mais savamment détournés, réexploités, et employés au mieux au fil de la série. la "soirée chez les parents quand ils sont absents" ne se transforme pas en cauchemar où tout est détruit comme on le voit toujours, pas d'aspect moralisateur dans tout ça, on évite les excès. Et c'est terriblement rafraîchissant.

La série navigue également, très justement, entre l'humour et le drame, n'ignorant aucun des aspects glauques de l'âge ingrat, mais sachant aussi trouver des moments pour en voir l'ironie. Et se paye le luxe de créer des moments magiques, des instants où la magie opère, notamment dans son évocations des premiers amours. Le ballet des filles aimées par nos tendres geeks est en ce sens une grande réussite, de la géniale Maureen ("la mieux quoi" comme dirait une bonne amie à moi) au fantasme Cindy Saunders (qui doucement mais sûrement révèle les craquelures sous son image de perfection).


Freak and Geeks incarne ce qu'on peut imaginer de mieux pour une série adolescente, à placer au panthéon avec Degrassi High (première génération), autre chef d'œuvre du genre.

Hélas pour nous (ou heureusement), il n'existe qu'une saison de ce petit miracle. 18 épisodes miraculeux, pas un de plus. On en voudrait plus, mais on aime aussi l'idée que le temps ne l'aura pas gâter...

mardi 2 août 2011

Harry Potter...8


Conclure n'est jamais évident. Demandez à Lucas et sa fête des Ewoks, à Jackson et son affreux final du retour du roi (ah, les tapis de Legolas...).

Harry Potter, pour conclure, a pris le temps. Deux films, deux identités, et comme toujours, un principe mal foutu. Comme Kill Bill ou autres histoires scindés, le moment de la coupe, l'équilibre d'action entre les deux films...Tout ça relève d'une science qui régulièrement n'est pas juste.

Mais avec Harry, reconnaissons une chose, ENFIN, la production a pris le temps de dérouler les longs romans de JK Rowling. Et un reproche: pourquoi ne pas avoir appliqué le traitement sur les épisodes 5 et 6, plus denses encore? Certes, l'épisode 5 est un roman qui traîne. Mais le 6ème, lui, aurait mérité pareille faveur.



Mais revenons au 7ème épisode. Ne ressassons pas l'histoire, les Horcruxes, les reliques de la mort, la course poursuite...Pour moi, Harry Potter 7, ce sont deux éléments forts, le premier tenant dans le chemin de croix du Héros (oui, JK n'a pas été cherché très loin), qui passe par l'errance, les querelles, la colère, l'acceptation...Tout ça, ce passage, m'intéressait, et je pense que Yates a ici réussi le pari. On arrive à la conclusion aussi résigné que lui, prêt pour la dernière étape, chauffé par tant de morts et de souffrances...Le spectacle de la guerre, la figure du héros au coeur de tout ça, est une réussite dans ce dernier volet.



L'autre élément, le vrai sentimental, qui en son temps m'avait arraché de grosses larmes, c'est l'histoire du prince de sang-mêlé, celle du vrai grand héros de l'histoire. Et là encore, Yates y arrive, "à peu près". Difficile de faire passer tout ça. Le fan que j'étais avait détesté Steve Kloves, le scénariste, d'avoir coupé le célèbre "don't call me a coward" qui signifiait tant dans le sixième roman, qui destinait déjà à l'histoire sombre du professeur Snape. Ici, Alan Rickman (le meilleur acteur de la série) a LA scène, celle qui arrache à tout fan sa grosse larme, sa phrase "you have your mother's eyes"...Rien que cette scène, attendu et espéré, vaut de l'or, même si jamais on ne peut remplacer les mots de Rowling et son chapitre 33 "The Prince's Tale"...La pensine se charge de ne rien trahir, au dialogue près.

Je m'éternise, mais c'est parce que pour moi, le reste n'a pas d'importance.

Encore que...

On soulignera l'extraordinaire partition d'Alexandre Desplat, définitivement le meilleur après Williams, l'homme qu'il fallait pour cette conclusion. Sa musique touche par moment à la perfection.

Et puis, en arrivant à la fin, on repense à ces petits moments du film. Les passages courts où, l'espace d'un instant, on aperçoit Emma Thompson, Maggie Smith, Warwick Davis, Jason Isaac, Helena Bonham Carter, David Thewlis, Julie Walters, John Hurt, Robbie Coltrane, Gary Oldman, Jim Broadbent, Gemma Jones...auxquels vient s'ajouter la toujours géniale Kelly McDonald...

Se dessine au travers de ces petits instants, ses petites séquences, la grande aventure cinématographique que fut Harry Potter... Une oeuvre où le cinéma britannique entier s'est retrouvé pour fonder un classique.

Parce qu'au final, Harry Potter est déjà un classique. On sait qu'à 10 ans, quelqu'un voudra relancer tout ça...Ou alors Rowling, tel Lucas, gardera son bien précieusement. On le souhaite.

Allez, un petit top film pour conclure tout ça

1- Harry Potter et la Coupe de Feu


Première place pour le film de Newell, parce qu'il a parfaitement su capturer le côté "fun" de cet épisode, le bal, l'action...sans ignorer le drame sous-jacent. Parce que les acteurs s'amusent et que le film est peut-être celui que je revois avec le sentiment le plus proche du plaisir du livre.

2- Harry Potter et les Reliques de la Mort partI et Part II

David Yates a eu le temps de construire sur ce film plus que tous les autres réalisateurs. Il y a triche, un peu. Mais en même temps, le résultat (bâtard, puisque les deux épisodes sont très différents) est enfin à la vraie hauteur de ce qu'on attendait de lui. Et la place de ces deux derniers films sur le podium est justifié.

3- Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban


Ici, c'est encore un autre délire. Cuaron arrive et fout en l'air la plupart des créations de Columbus. Il s'amuse, même, avec cet univers des possibles que représente Potter. Le film qui en ressort n'est pas la meilleure adaptation, mais demeure un vrai petit bijou de fun cinématographique, fourmillant de détails et de trouvailles. Et la dernière BO de Williams est magique.

4- Harry Potter and the Philosopher's Stone


Oui, titre en anglais, parce que les titres sont censés jouer sur le cœur de l'intrigue. Dans ce film, on découvre tout, le casting, l'univers, les enfants...Le paris était terrible, et force est de constater que Chris Columbus, sans faire de miracle, s'en sort très bien, notamment dans son exploration du personnage principal. Nombre de scènes permettent de comprendre les souffrances d'Harry, orphelin, un peu inadapté...Et puis il y a le côté film d'enfance qui est magique et donne envie de redevenir gosse...

5- Harry Potter et l'Ordre du Phœnix


Le plus long livre...le deuxième plus court. De la coupe, de la coupe. Oui, et puis aussi un roman un peu plus difficile, car il s'agit surtout d'une œuvre de transition, un livre qui conte l'évolution du monde de Potter, alors que lui n'évolue pas beaucoup. Le film en ressort un peu cul entre deux chaises. Yates aurait pu allonger un peu.

6- Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé


Pas un mauvais film en soi...Mais c'est vraiment la comparaison avec le livre qui l'achève. En effet, ici plus encore qu'avec l'ordre du Phoenix, on sent le manque de temps sur le film. Potter 6 méritait deux films, ou un truc de trois bonnes heures. Les fans seraient venus...On a du mal ici à comprendre où se situe la fébrilité de la production. En l'état, on glisse très largement sur les origines de Tom Riddle, on glisse sur le prince de sang-mêlé...BREF. Alors qu'on craignait pour la partie "errance" du septième, à la vue du résultat, on regrette vraiment le manque d' "errance" de ce film.
7- Harry Potter et la Chambre des Secrets


Le roman sacrifié. Tourné à toute vitesse après le premier épisode, quasiment sans recul sur le premier film, donc sans réflection, la chambre des secrets sent la redite. Les personnages n'évoluent pas, l'intrigue foire complètement la paranoïa terrifiante qui emplit le bouquin...Un roman court, pourtant, qui pouvait faire un film épatant...Le film qu'on a du mal à revoir, qui fait un peu mal...