jeudi 2 août 2012

Those little feel good movies...

Je pense souvent à faire la liste des films que je regarde quand j'ai une baisse de régime, avec glaces ou couvertures, en boule sur le canapé. Certes, c'est pas forcément un "truc de mec", mais bon... Voici donc une liste non exhaustive de ces feel-good movies qui savent si bien remettre un peu d'aplomb...

Commençons par le tandem inévitable, Hugh Grant-Richard Curtis.

Allez comprendre, Richard sans Hugh, c'est Mister Bean, et Hugh sans Richard, ça donne 9 mois Aussi...Bref, quand ils ne sont pas ensemble, c'est pas forcément réussi. Mais en revanche, cette brochette de films vous fera inévitablement un bien fou. Pourquoi? Parce que c'est écrit pour Grant, parce que le casting est toujours au rendez vous, parce qu'il en émane cette petite chaleur, cette humanité au coeur d'un humour qui dépote.

On passe à Jane...


Alors oui, je sais, la BBC gna gna! Mais on n'a pas toujours 6 heures devant soi, et Ang Lee et le le très critiqué Joe Wright ont quand même signé des perles. Quand il pleut ou quand la déprime gagne, je me repasse volontiers les romances de Kate Winslet ou la musique de Darrio Marianelli...




Wonderboys, ça tient vraiment à cette ambiance qu'Hanson arrive à créer. Peu de personnages, une ville en hiver, une situation spécifique, un personnage en crise, et surtout cette espèce de chaleur des intérieurs, cette pause au milieu d'une vie qui fonce dans le mur. Le casting est génial (Frances McDormand, Tobey Maguire, Katie Holmes, et surtout Robert Downey Jr. et un immense Michael Douglas), la musique de Dylan est parfaite. Things have changed...


Revenons à la comédie romantique. High Fidelity est un peu de cette dernière, mais pour les mecs. Ecrit initialement par l'immense Nick Hornby (et je recommande également la lecture de ses livres, en guise de thérapie), mis en scène par Stephen Frears avec le toujours classe John Cusack, High Fidelity est une récréation pour ses interprètes autant que pour nous. Un film pour rien, avec pleins de gens connus qui passent pas là (Zeta Jones, Tim Robbins...même Bruce Springsteen), et une histoire qui forcément parle: un mec qui se demande si on le plaque pour les circonstances ou est-il définitivement hermétique à la vie à deux? Classe de partout, avec ce petit morceau de Stevie Wonder qui te cueille à la fin douce-amère...




 Repassons par un autre gros client. Cameron Crowe fut, dans les années 90, l'apotre d'une certaine classe dans la comédie romantique, s'éloignant de l'affreux Garry Marshall (celui de Pretty Woman, et autres new years valentine...beurk). Avec Singles et Jerry Maguire puis Presque Célèbre, Crowe mélait le personnel à la musique, la romance aux impératifs de l'existence, le tout sans jamais tomber dans le gras, parfois dans le sucre, mais c'était bienvenu. Mon préféré reste Jerry Maguire. J'ai du écouter la BO du film (Springsteen, les Who, McCartney, Elvis) un bon millier de fois.


Troisième gros client, Woody Allen. Bon, reconnaissons qu'il est le maître des lieux en la matière. Mais c'est vraiment ces trois films là que je garderai dans la case feel-good movie. Les deux premiers, deux comédies romantiques où Woody pourchasse Diane Keaton pour n'y voir finalement qu'un doux rêve, et le troisième parce qu'on y chante (là aussi, BO surécoutée), ceux là j'ai vécu avec, donc ils ont ce petit extra. J'aurais bien rajouté Radio Days, Hannah et ses soeurs...Mais j'ai un rapport plus adulte avec ceux-là...


Dernier gros client, Wes Anderson. Dysfonctionnelles, les personnalités des films de Wes dégagent une fragilité et un absurde qui les rendent drôles et attachantes en même temps. Qu'il s'agisse de la Famille Tenenbaum, de Steve Zissou ou encore des trois frères à bord du Darjeeling limited, chaque aventure est un moment à part, une immersion remplie de remises en question, de changements, de bouleversement, afin au terme du film un étrange apaisement, après l'abrupte changement. Ces films ont un peu cet effet-là, eux aussi...




Lost in translation est encore un film "parenthèse". En voilà un film qui explore la déprime. Mais dans la rencontre entre les deux personnages, dans cette approche de "pause" dans le temps, je me retrouve assez bien, j'aime les films qui parlent de la parenthèse, du moment où tout s'arrête pour que quelque chose de spécial se passe. Un peu comme dans la vie, lors d'un voyage, d'un moment spécifique où tout s'arrête, et où les instants semblent compter double.



C'est d'ailleurs le thème de Box of Moonlight, de Tom DiCillo. Un patron stricte se rend compte que personne ne le supporte, et décide de prendre quelques jours pour retourner en enfance, avec l'aide d'un jeune hippie qui est son envers en tout point. C'était le premier grand rôle de Sam Rockwell, dans le rôle du kid, qui vit dans une roulotte dans un endroit perdu des Etats Unis, et chez qui John Turturro trouve refuge, le temps d'un 4 juillet. Un film parenthèse qui me file la patate à chaque fois.



En bonne compagnie et Garden State sont aussi de ce ressort. Retour à la case maison, remise en question, recherche du moment où ça n'a plus été...Des films recroquevillement dans la carapace, un peu ce dont on a parfois besoin...


On pourrait continuer longtemps, au fond, mais il faut aussi trouver le point. L'idée c'est de partager, pas s'étaler. Alors, tous à vos couettes, vos pots de glace.

A Noël prochain, je développerai le concept exposant pourquoi Die Hard est définitivement le meilleur film de Noël possible et pourquoi je me le refais systématiquement à cette période.