Pas beaucoup de lectures en ce début d'année, mais maintenant que le froid s'installe, que les cheminée ont retrouvé leurs sens vrais, il est temps de lire.
On commence par une déception:
L'extravagant voyage de TS Spivet est un roman qui promettait, par sa présentation magique, une lecture flamboyante. La déconvenue fut de taille. le livre conte le voyage de TS Spivet, enfant surdoué de 12 ans qui traversa l'Amérique en train pour recevoir un prix scientifique traditionnellement réservé aux adultes. Et si la structure centrale de l'ouvrage raconte le voyage, ce dernier est accompagné, en marge, d'un grand nombre de dessins, anecdotes et autre petits choses qui complètent le récit.
J'espérais de ce livre un autre "histoire de PI", un "Edgar Mint" un livre un peu initiatique, touchant, drole, un regard sur un personnage, un pays, un moment... Et puis non. En effet, les illustrations en marge lassent très vite, le récit central est vite bien peu intéressant, et la fin se traine terriblement (dès qu'il arrive à destination, on s'ennuie ferme). Reste l'histoire centrale d'Emma, pas fabuleuse, mais qui parvient à nous sauver de l'ennui définitif.
On parlera maintenant d'un coup de coeur Bragelonne, le premier roman traduit d'Elspeth Cooper (dont le prénom m'évoque sans cesse l'expression "elle se la pète", mais ça c'est vraiment juste pour vous faire partager le niveau de mon humour). Les chants de la terre n'est pas un livre original, loin de là. Non, on n'est pas chez Rothfuss ou autre créateur. On est plus dans le recyclage classe de méthodes classiques (Tolkien, Rowling...).
Mais ça marche. J'ai été assez vite happé par la lecture de ce roman qui a le mérite de ne pas tomber dans un sérieux nombre de tares classiques de la fantasy. C'est déjà vu, mais c'est bien fait, et c'est à peu près tout ce que je demande. L'univers est très intelligent, bien conçu et ouvert à un grand nombre de perspectives joyeuses (le fameux voile entre les mondes, la séquence de la bête échappé...). Le final épique fonctionne merveilleusement, et la fin laisse entendre des bons moments de gloires au héros "Potterien" qu'est Gair.
Un roman de fantasy réjouissant, chaudement recommandé pour vos soirées d'hivers.
On terminera par la suite du projet Bleiberg, de David S. Khara. Le projet Shiro est le second volume de ce qui se présente pour l'instant comme une trilogie (mais l'auteur aurait bien tort de se limiter à trois livres, vu le succès de son héros). Le projet Shiro, donc, suit immédiatement le personnage d'Eytan Morgenstern après le final épique du projet Bleiberg, cette fois déterminé à étouffer une menace bactériologique venu tout droit, encore, de sombre manipulations durant la seconde guerre mondiale.
Khara ne s'est pas vraiment donné de mal, la recette avait bon goût, alors pourquoi en changer les ingrédients. Cependant, c'est avec un plaisir sincère qu'on retrouve le héros, et surtout qu'on se plonge dans ce récit mieux écrit que le précédent, et dont la vraie réussite repose sur l'efficacité de l'action, la multiplicité des situations et surtout la relation entre Eytan et son alter-ego Elena, dans une tension émotionnelle assez bien vue.
C'est un roman court, efficace (la marque de Critic), qui donne ce qu'il a à offrir, un repos bien mérité de lecture, un plaisir coupable. On attend la suite pour 2013, et on espère que Khara ne s'arrêtera pas là, on l'aime bien son Eytan.
Et vu que j'ai un peu de temps, j'attaque enfin la lecture des romans de Chuck Palahniuk que j'ai chez moi depuis...longtemps. Oui, la montagne de livres en attente décline doucement...
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