mercredi 27 avril 2011

Vite lus, vite oubliés

Des romans pas tops...

Terre sans Mal de Martin Lessard

Quand on m'a mis le livre dans les mains, j'ai eu peur. Une histoire de premier contact revisité par un auteur pas connus qui nomme ses bases spatiales comme les plus grands auteurs, ça fait un peu peur.
Et on a cru un temps avoir eu tort. Sur 150 pages, on se dit que bon, allez, c'est pas si mauvais. Les cinquante premières pages racontent l'enlèvement du représentant des hommes, au Brésil, en l'an pouet pouet (vite oublié). On pense à Arthur et ses singes, on se dit "mouais". Puis on découvre la situation internationale dans le futur, les américains sont à la pointe du monde, les quebecquois ont de l'influence et les Chinois sont des méchants pas si méchants parce que les américains sont des enculés pire...Résumé un peu sommaire, mais qui résume bien le propos. Misons que les chinois soient encore en retard dans le futur (ils ne le sont pas actuellement, mais imaginons), misons que le Canada ait son mot à dire (admettons)...le reste passe à peu près, le choix de communication des aliens, leur mode de recrutement. Tout ça est pas mal foutu.
Et puis sur la fin tout s'effondre, on nous propose des réunions au sommet où les échanges internationaux relèvent de la blague (les petits mots québécois ne facilitent pas la chose, désolé), on nous matine une histoire d'espionnage matiné de romance qui sonne bien puis totalement faux (le rapport père-fille-amant bien rance) et pire, cerise, la solution pour unir les peuples...le football (pardon le Jumpfoot)...Rien à dire de plus que de te dire que c'est tout moisi.

La fin m'a donné envie de jeter le livre à travers la pièce. C'est bien de positiver, mais l'union des peuples par le sport, pitié...

MAUL de Tricia Sullivan

Encore un livre qui promet et qui déçoit.
Deux histoire se content dans ce roman de SF totalement à part. La première présente le combat entre deux gangs de filles au coeur d'un supermarché et la seconde la lutte contre la mort de deux des derniers hommes sur terre dans un laboratoire géré par des femmes, l'un porteurs de germes mortels et l'autre enfermé contre son gré.
Difficile de résumer le livre, comme vous voyez. Un livre en chasse un autre, et les deux histoire ne font liens que vers la fin, via des allusions floues.
Le soucis est un peu le même que plus haut. Tricia Sullivan a des tonnes d'idées mais ne parvient pas à tenir le rythme. L'histoire de la bataille dans le supermarché se noie doucement dans le roman d'action sans grand intérêt (avec rebondissements inutiles...), et c'est finalement à l'autre récit qu'on s'accroche, qui se termine, hélas, lui aussi en eau de boudin.
Si l'on excepte le caractère ambiguë du rapport homme-femme dans le récit (qui passionnera certains, énervera les autres), le roman est vide, et se termine à juste titre n'importe comment, sans qu'il y ait une amorce de quelque chose qui rendrait sa justification aux 560 pages qu'on s'est tapé pour en arriver là.
Dommage...

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