vendredi 18 mars 2011

The Gone Away World (Gonzo Lubitsch)



660 pages après la première ouverture du pavé de Nick Harkaway, j'attaque l'épilogue d'une odyssée historique qui se termine, et je suis triste.

Triste de quitter ce monde, triste de quitter ces personnages.

Sorti en France en Octobre dernier sous le titre "Gonzo Lubitsch ou l'incroyable Odyssée", assez soutenu par les libraires (on le trouve encore sur les vitrines de ceux qui l'ont lu), ce livre n'a pas connu la couverture médiatique et les passions qu'il aurait du susciter.

Parce que oui, The Gone Away World est un de ces livres comme on en voit trop rarement, une bombe rare, un livre qui exige de vous comme on en a trop rarement.

Imaginez un livre qui parlerait d'à peu près tout, des Ninjas aux mutations génétiques, de bouffe comme de mode, de combats comme d'amour, de sexe et de Troisième Guerre-Mondiale, de terrorisme et de fantasmes. Imaginez un livre dont l'auteur ne saurait s'arrêter à la banalité et vous balancerait sur tous et toutes le récit d'une vie. Imaginez une plume qui balancerait des textes sans cesse drôle, touchant, épique...

Imaginez un truc totalement délirant, qui laisserait Chuck Palahniuk et Quentin Tarantino admiratifs. Un bouquin qui au cinéma mixerait Kill Bill, Fight Club, Les fils de l'Homme, Mad Max, Apocalypse Now et autres grosses oeuvres phénoménales dans un seul et terrifiant récit, qui n'aurait en même temps rien à voir avec tout cela, qui serait à côté d'elles, fièrement.

Nick Harkaway, fils du grand Le Carré, n'est pas un vilain rejeton, mais un digne héritier.

Et Gonzo Lubitsch est l'invincible livre de l'année, celui qu'il faut lire, quitte, comme moi, à y passer des semaines entières. Parce qu'il les vaut.

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