Beaucoup de cinéma ces derniers temps, pour se remettre à jour. Hélas, passé la vague violente de Black Swan, force est de constater une certaine fadeur de traitement, même chez des cinéastes majeurs.
On va commencer par le pire.
Pourquoi j'y suis allé? Parce que récemment Black Swan m'a rappelé combien Natalie était géniale et puis parce que j'ai, comme tout le monde, manqué une marche dans le métro en matant l'affiche...Mais bon.
Comment convaincre Natalie Portman de jouer dans une soi-disant comédie moderne sur le sexe? Comment la décider à jouer dans un attrape nigaud énorme, avec Ashton Kutcher, tel que celui-ci? On gagera qu'elle n'a pas vu Jackpot avec Cameron Diaz, Kiss and Kill avec Katherine Heigl, qu'elle était fatigué et qu'Ivan Reitman a mis le prénom de son fils pour l'arnaquer...
Bon j'exagère massivement, Miss Natalie a aussi des fantômes dans son placard (et d'autres à venir), mais là, c'est son plus beau.
Sex friends est une catastrophe à tous les niveaux, qui sous une volonté acharné de modernité et d'être trash, ne fait que gonfler des clichés affreux et inintéressants, mis en scène par un réalisateur fatigué qui finit par lâcher quelques caisses dans le couloirs histoire de savoir où il se situe.
Tristesse de jeu, tristesse de renversements scénaristiques (ahhhh, quand elle enlève ses lunettes elle n'a plus l'air d'une pauvre fille désespéré, elle est en fait super canon...PITIE), tristesse de voir Kevin Kline dont la carrière ne cesse de chuter. En fait, de tout, c'est ça qui me déprime. Kevin Kline est un immense acteur, un génie comique et dramatique, à qui on ne donne que des trucs tout nase à jouer ces derniers temps. Du coup, on le voit moins. C'est nase.
Passons.
True Grit des frères Coen relève le niveau. Western, Damon, Bridges, Coen (et donc Deakins, Burwell), on est entre de bonnes mains. Et l'histoire est déjà connue, enfant, j'ai du voir l'original un paquet de fois vu que John Wayne était mon héros (mais plus chez Hawks), au moins autant que Jean Rochefort.
Que dire ici? Le décorum est splendide, la photo éprouvée de Roger Deakins (déjà sur l'excellent "assassinat de Jesse James") re-fonctionne à merveille ici. Les acteurs ne trahissent rien, cabotinage qui va bien, un brin d'humour macabre, des scènes très fortes, une mise en scène au couteau.
La déception vient du fait qu'on attend tout le film un final qui vient...trop vite. A peine a-t-on un rebondissement (ou ce qu'on pense être un rebondissement) qu'on découvre qu'en fait c'était "ça" la fin. Et hop épilogue.
Du coup, il y a un léger arrière gout de "c'est tout?". Et ça va salement empêcher le film de bien vieillir. Dommage.
Mais attaquons nous au
MEILLEUR FILM
par le
MEILLEUR REALISATEUR
Je ne résiste pas, c'est plus fort que moi. J'ai mal, vous entendez, mal. L'année où c'était VRAIMENT possible, faut encore qu'un anglais vienne fourrer la couille à Fincher.
Ceci étant, j'ai moins mal qu'il y a 2 ans, quand Danny Boyle volait (littéralement) l'oscar du meilleur réal et meilleur film à Benjamin Button avec son second pire film.
Pourquoi? Parce que le discours d'un roi n'est pas un mauvais film. Loin de là. J'ai même plutôt aimé. Parce que Colin Firth est royal (hey!), parce que la mise en scène se dote de quelques passages qui ne sont pas donnés à tous (je pense à une traversé de Londres qui m'a donné des frissons, ou comment faire ressentir des choses fortes avec des petits éléments), parce qu'au final le film évite un sacré paquet de conneries qui se donnaient à lui.
Alors bon, cela n'en fait pas un oscar face à Aronofsky, Fincher, Nolan, Boyle (les deux derniers même pas nommés). Mais le film n'affiche pas de feux rouges DevPatelien (Latika!!!!!).
Pardonnons aux oscars ce nouveau faux-pas, gageons que l'histoire saura reconnaître ses beaux bébés, et que comme l'a bien dit Spielberg, les perdants rejoignent un club qui n'est pas vraiment dégueulasse. D'ailleurs, l'ami Steven a bien choisi les perdants désignés, ils ont tous perdu contre des films moins méritants...Comme par hasard.
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