dimanche 6 février 2011

La rédemption de John Marston


L'ouest sauvage vu par les équipes de Rockstar ressemble étrangement aux grandes cités du vice que parcourait le sombre Niko Bellic. Même idée pour les deux héros, une rédemption dans le sang, une quête inatteignable sans jouer le jeu des corrompus, des salauds qui peuplent leurs univers.

Rockstar joue définitivement dans une autre catégorie. Après GTA4, Red Dead Redemption enfonce le clou jusqu'au bout pour qu'on ne puisse jamais le retirer. On attendait depuis des années un VRAI jeu de Western, qui joue sur les clichés sans tomber dans la bête reproduction d'univers Leoniens.

Ici l'histoire de John Marston nous prend, passé le volet d'exploration du joueur ("ah tiens, cool, on peut faire ça"), et l'histoire qui se déroule, nous emmenant jusqu'au Mexique, est à la hauteur des attentes, avec son lot de victimes et un climax touchant, signant la fin d'une époque, en haut d'une falaise, à l'heure des derniers règlements de compte.

La brillance de Rockstar tient dans l'épilogue long, passé la quête, où le héros, après sa vie de vengeur, tente de retrouver l'innocence perdue, la vie simple...Toute cette partie du jeu est juste merveilleuse, tout en laissant craindre que ceci n'est en rien "la fin" .

John Marston, plus encore que les précédents héros de Rockstar (bon, plus que Niko Bellic, les autres n'ayant pas bénéficié d'un vrai scénario), se révèle une vraie figure, un personnage qu'on envie de suivre. Pour preuve l'émotion finale, rude, qui nous envahit lorque le jeu se termine et que viennent les adieux, sur fond d'une musique mélancolique...

Un grand moment de jeu vidéo qui prouve qu'on peut réellement faire plus avec ce média que ce qu'en disent les détracteurs. A bon entendeur.

Et quel titre!

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