vendredi 13 avril 2012

Vu dans l'avion: We bought a Zoo


Ah ben oui, pour échapper à "Nouveau départ" (remercions le distributeur français pour tous ces efforts), on a regardé "we bought a zoo" dans l'avion.

We bought a zoo, c'est le retour au premier plan de Cameron Crowe, réalisateur-auteur important dans les années 90, force de Singles, de Jerry Maguire et de Almost Famous, qui est un peu tombé dans l'abysse, force de Vanilla Sky et surtout de Rencontre à Elizabethtown (syndrome Orlando Bloom, également nommé syndrome "mais pourquoi?").

Retour aux affaires, donc, avec un vrai casting, puisqu'on y retrouve Matt Damon, Elle Fanning et Scarlett Johansson (des gens beaux et sympas, pas bloomesque du tout), mais aussi les bonnes gueules de Thomas Haden Church et Angus MacFadyen (acteurs rares et précieux s'il en est) ou encore Patrick "SAV" Fugit.

Le sujet, l'histoire vraie d'une famille en crise après le décès de la maman qui achète et rénove, against all odds, un zoo abandonné en Californie.

Le film avait ses partisans et ses détracteurs, les uns évoquant l'extraordinaire cote d'amour que balance le film, les autres l'affreuse charge guimauvesque qui accompagnait la présence d'une gamine choucroute tout sourire, d'animaux etc...

Il y a les deux...et comme le second ne m'embête pas trop (après tout, on a survécu à l'affreuse tête blonde de Jerry Maguire), j'ai plutôt apprécié le film. Certes, ce n'est pas la folie qu'était pour moi Jerry Maguire (film le plus proche de la filmo de Crowe, à la limite du remake), notamment par une mise en scène et une utilisation de la musique plus discrète (même si les instant Jonsi et surtout l'usage de Bon Iver nous rappelle le mélomane qu'est Crowe).

Le film tient la route essentiellement sur un point: Matt Damon. L'acteur, parfois constipé (notamment chez Clint, même si ça lui allait bien), semble réellement s'amuser ici, dans un rôle moins violent, moins impliqué, plus fun. Portant le film, soutenu par le cast secondaire, essentiellement là pour amener de l'humour et de la respiration, Damon et Crowe parviennent à créer par moment quelques moments réellement touchant fort, comme les échanges du père avec son fils, ou une scène finale qui parvient à arracher des larmes jusqu'alors légitimement absente (le film évite un grand nombre de pièges bien lourds).

We Bought a Zoo est un petit film qui aurait pu en cacher un grand. En l'état, ça reste un beau retour aux affaire pour Crowe.

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